L’aventure de la création d’entreprise

Se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise, c’est un moment extraordinaire, mélange de doute et d’espoir. Les premiers pas sont une étape importante, un moment de prise de conscience porteur d’un élan de confiance en nous-même. Puis, c’est le grand saut ! Ce saut vers l’inconnu est le petit brin d’audace que nous avons en nous. 


Choisir un nom, un logo, mobilise notre créativité, notre regard sur nous-même et sur l’activité que nous proposons.  C’est oser se dévoiler pour se faire connaître. Oublier le côté rébarbatif de toute la paperasse administrative  et prendre la mesure de ce que cela représente pour nous, transforme l’étape de la déclaration d’existence en aiguillon pour aller de l’avant. Concrétiser les objectifs  que nous nous sommes fixés, relève d’une tâche plus importante à réaliser.


Le plus difficile, me semble-t-il, c’est de rester centré sur les objectifs de départ. La tentation est grande de vouloir cibler large, pensant pouvoir grappiller à droite, à gauche en attendant d’être reconnu pour nos véritables talents. Quelle perte d’énergie et de temps ! Surtout, le risque est grand de plonger dans la désillusion, de ne plus croire en nous-même. Cette confiance qui nous anime au début est mise à rude épreuve et le doute n’a pas longtemps à attendre pour pointer le bout de son nez. Nous devons alors ressortir nos cartes, comme un navigateur, pour faire le point. Oser regarder les écarts, calmement, sans panique pour pouvoir reprendre le cap : c’est notre défi à chaque instant ! Cette capacité à retrouver confiance dans notre valeur ajoutée est indispensable.


La confiance en soi n’est pas une simple opération mentale. Concrètement, c’est :

  • Garder un regard lucide sur ce qui fonctionne bien et ce qui est à revoir
  • Rester présent aux messages de notre corps – blocages, tensions, voix qui se ferme ou qui tremble
  • Être bien ancré dans ses jambes et dans son bassin pour garder l’énergie qui nous permet d’avancer
  • Prendre le temps de respirer profondément dans les moments d’excitation ou de stress

Êtes-vous un champion de l’apnée ?

Dans la vie quotidienne, et tout particulièrement dans nos activités professionnelles, nous avons tendance à ne pas prendre conscience de notre respiration.


Je suis frappée par le nombre de personnes que je rencontre et qui vivent la plupart du temps en apnée sans même s’en rendre compte. Ce phénomène est encore plus frappant quand je les écoute parler.


J’enfonce des portes ouvertes en insistant sur le fait que respirer est vital pour tout être humain. Alors pourquoi préférer l’apnée à une respiration saine et régulière ?


Prenons le temps d’observer les bébés : nous voyons que ces petits bouts d’homme ne se privent pas de respirer tranquillement et régulièrement. Ce n’est que lors de gros pleurs ou dans des moments de colère que leur souffle se bloque.


Si à l’âge adulte nous fonctionnons en oubliant l’essentiel – la respiration – est-ce dû à notre tension permanente ? N’est-ce pas plutôt notre oubli de prendre de l’air qui nous installe dans cette tension ?


Et si, tout simplement, nous décidions de prendre conscience de notre manière de respirer. La mise en lumière de mauvaises habitudes respiratoires, notamment pendant la prise de parole, permet de remobiliser notre attention. La première étape consiste donc à accepter de voir les dysfonctionnements. La deuxième est de rester vigilant sans se juger trop durement, pour ne pas générer plus de stress. Les étapes suivantes sont une remise en marche de notre appareil respiratoire. Petit à petit, nous reprenons la maîtrise de notre souffle en respirant en conscience dans des moments où précédemment nous vivions en apnée.


Le travail sur le souffle peut réellement être un support pour retrouver de la capacité à réfléchir, travailler et progresser.

Qu’est-ce que s’exprimer ?

Sans masque et sans support, c’est montrer son authenticité. La parole est une étoile montrant le chemin. Les mots sont riches ou pauvres selon que nous arrivons à y faire passer notre âme. Pour être convaincant, il est nécessaire d’oser s’exposer. Prendre la parole, c’est montrer qui nous sommes. 


Le ton, le rythme, la couleur de la voix sont porteurs de tous nos ressentis et émotions profondes. Consciemment ou inconsciemment, nous laissons filtrer un peu de nous-même. Explorer toutes les tonalités de sa voix, nous habitue à mieux connaître notre pouvoir vocal. Les émotions, qui naissent ou jaillissent lors que nous nous exprimons, peuvent être reconnues, acceptées et du coup, elles arrivent en alliées dans notre discours. 


L’ancrage est aussi important. Bien souvent nous restons dans notre mental et perdons contact avec la réalité extérieure. Les mots étant à l’intérieur de nous-même, nous oublions à qui et pour quoi nous voulions les adresser. Une joute verbale n’est efficace que si les deux protagonistes sont vraiment en échange, en interaction l’un avec l’autre. Il se tisse alors une relation et le jeu peu avoir lieu. Ce n’est pas un combat, c’est une rencontre. Plus nous nous faisons confiance, plus nous serons à l’aise dans cet échange. 


Le corps est notre allié. Ne nous mettons pas une carapace, ne prenons pas de bouclier mais soyons nous-même en ouverture, bien ancré et laissons la respiration faire son œuvre. La respiration et la voix sont deux amies qui aiment se retrouver. Plus elles sont en harmonie, plus la voix sera belle et chaude.  Notre discours portera et sera entendu. Quand nous laissons la place qu’il mérite à notre souffle, nous sommes récompensés par une belle aisance. 


La respiration et la voix adorent être ensemble et lorsque cette rencontre est réelle, elles prennent toute la place, regorgent d’énergie et de force, de joie et de luminosité. A elles deux, elles nettoient tout sur leur passage. Elles viennent, secouent l’inertie sous toutes ses formes et installent une énergie nouvelle, fraîche et vivifiante qui pousse à l’action.